dimanche 20 décembre 2015

GROUND ZERO - Null & void

Je ne comprends définitivement pas pourquoi certains Japonais sont aussi fous... Serait-ce leur bouffe ? Le fait d'avoir reçu 2 bombes atomiques aurait-il laissé quelques séquelles irréversibles ? Ou bien possèdent-ils des moeurs insoupçonnées et inavouables susceptibles d'expliquer "ça" ?
"Ca", c'est Null & Void, le deuxième album de Ground Zero, le collectif japonais mené par le tout aussi fantasque que génial Otomo Yoshihide. Si le premier album du groupe posait les fondations d'une musique bruitiste, ultra-violente et complètement barrée (devant autant à Naked City qu'à Painkiller pour ne citer qu'eux), ce deuxième opus, lui, gagne en maitrise et en cohérence ce qu'il perd en violence. Mais attention: en aucun cas cet album n'est plus sain d'esprit ! Bien au contraire...C'est ensuite une avalanche d'idées qui s'abat sur nous, une déferlante de sons plus improbables les uns que les autres. C'est qu'ils sont bien armés les bougres ! Yoshihide fait office de maître à penser distribuant les samples comme certains distribuent les pains. C'est bien simple: entre les samples de films, d'émissions de télé, de radio, qui se croisent, s'entrecroisent, disparaissent et réapparaissent sur d'autres morceaux; c'est à n'en plus savoir où donner de l'oreille. Ajoutez à cela, le saxophone schizophrène, une section rythmique composée d'une batterie et d'une basse martiales au possible et les expérimentations de Yoshihide à la guitare, et vous voilà au sein d'un canevas complexe et mystérieux invraisemblable mais ô combien passionnant. Univers improbable que voilà ! Entre déferlante hardcore ("Null & Void : Right Side"), morceaux zorniens bien classieux comme il faut ("Null & Void : TV-Q Missile") ou bande-son de films étranges et improbables ("International 1" et "International 2"), Ground Zero construit son style, panse les plaies autant qu'il peaufine. Un disque barré à l'extrême comme seul les japonais peuvent en pondre...(Review par x-silence)

1 commentaire:

  1. Un des mes Tzadik favoris, puis dire que le groupe fit encore mieux par la suite...

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