jeudi 30 avril 2009

TREVOR DUNN - Four films


Voila un disque qui risque d'interesser pas mal de monde ; Outre la petite sphère expérimentale et les fervents du label, un grand nombre d'amateurs de rock risque aussi de jeter une oreille sur ce "four films" qui sort sur la section dédiés aux archives musicales dédiés au 7eme art. Trevor Dunn, un lascar au cv impressionnant, qui a formé Mr Bungle, à jouer sur un grand nombre de disque de jazz lorsqu'il été à San francisco (notamment avec Ben Goldberg) et à même fait un petit featuring sur un disque de Secret chief 3. Son retour à Brooklyn en 2000 n'a pas moins remplis son agenda, participant à de nombreux disques d'artistes Tzadik. Son background rock est toujours exercé avec son camarade de toujours Mike Patton au sein de Fantomas, quand aussi il ne fait pas le con avec les Melvins en concert. John Zorn l'aura egalemment hautement mis à contribution en l'incluant dans ses projets The dreamers, Electric Masada et Moonchild, ou enregistrant des filmworks et autres travaux. Si on regarde bien, Dunn n'a donc pas eu beaucoup de temps pour créer des projets par lui même : deux disques seulement de son Trevor dunn's trio convulsant, deux disques roots fait avec son amie Shelley Burgon (uniquement en vente sur son site), et la récente création de son groupe Madlove (que j'ai pu apprécier en concert) mais dont on attend encore une trace sur bande.
Trevor Dunn a donc été aussi solicité pour la réalisation de musique pour deux courts et deux moyens métrages totalement indépendants dont vous pouvez trouver certaines bandes annonces sur youtube. 5 ans seront nécéssaires pour composer, enregistrer à la maison puis compiler tous ses titres sur ce disque. La variété des 26 morceaux impressionne, ainsi que la qualité de compositeur de Trevor, dont certes on ne doutait pas, mais qui s'éloigne parfois trés loin de son registre habituel. Outre quelques titres de noise relativement gratuit, et de "fire disco" quasi indus-goth avec un chanteur français franchement pas terrible, le reste est de haute volée. Une pointe de jazz, quelques instrumentaux excellents et de la chamber music majestueuse. Trevor Dunn joue généralement tous seul, seul quelques fidèles camarades viennent le soutenir lorsqu'un besoin orchestral se fait sentir (Kenny Wollesen, Shelley Burgon, Rob Burger, Chris Speed, etc...). L'influence la plus marquée reste Ennio Morricone (Le maestro...) comme on le décéle sur les titres "End" et "happy LA ending", véritable bijoux qui justifient à eux seuls l'achat de ce "Four films"

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